Le
choix des coqs
L'approche de la
saison de reproduction signifie que les groupes de
mâles retenus pour une utilisation future vont
bientôt faire l'objet d'un examen final. Les oiseaux
munis d'un pedigree et destinés à des
accouplements isolés sont choisis tout d'abord sur le
papier, c'est-à-dire que les volailles issues de
mâles et de femelles remarquables seront les seuls que
l'on prendra en considération pour cette
progéniture de première catégorie.
Chaque éleveur suit son propre plan d'accouplement
sur pedigree, mais il se peut toutefois que la
sélection des mâles s'exerce sur un nombre
limité d'oiseaux. Les candidats éventuels
auront été mis à part et
surveillés pendant quelque temps et les individus
remarquables auront été notés. Ce n'est
pas toujours l'oiseau le plus beau qui a le plus de
succès cependant, et c'est pourquoi il est plus
prudent de choisir d'abord sur le papier puis de prendre en
main les oiseaux. De ces oiseaux dépend beaucoup,
bien que l'on n'attache pas autant d'importance à la
couleur et au type qu'au pedigree. C'est pourquoi la
sélection sur le papier intervient d'abord. Ceci
étant fait, cependant, et toutes choses égales
d'ailleurs, il convient de choisir sans hésitation le
spécimen le plus typique.
On peut sélectionner rapidement les coquelets
destinés au groupe de premier choix. On peut
considèrer huit semaines comme le premier
délai pendant lequel un coquelet de cette classe
puisse être choisi et enregistré, en raison de
sa taille, sa qualité, sa condition et, le plus
important de tout, ses qualités d'emplumage. Certes,
ce jugement précoce est une des choses importantes
sur le papier qui vaut d'être prise en
considération au bureau avant que l'on ne traite les
candicats eux-mêmes.
Un bon coquelet de reproduction, que l'on constitue ou non
un pedigree, doit être actif, vigoureux et montrer de
la confiance. Au sol et dans la main il ne doit manifester
aucune crainte ni aucun vice. Il doit "parler" et être
certes, plein de lui-même mais ne pas frapper du bec
ni soulever son camail. Prêt à se battre, mais
ne se battant pas constamment, il serait, autrement, inutile
dans un poulailler. On n'a pas forcément de temps
à donner à un coquelet qui se précipite
en volant sur n'importe qui, même sur un soigneur. Un
traitement doux et sensible calme en général
un coq un peu agressif, mais s'il persiste à piquer
les jambes chaque fois que l'on pénètre dans
le poulailler, il est voué à finir rapidement
sur une table.
On aime qu'un oiseau soit bien équilibré dans
la main, ni affaissé, ni maladroit, qu'il tienne ses
ailes fermement relevées, l'ossature fine mais
robuste, des jambes courtes et vigoureuses et les orteils
forts, le jarret solide, ni relâché, ni faible.
La tête doit être propre, avec une crête
et des barbillons bien nets, l'oeil fixe et brillant, d'une
belle couleur rouge (dans les races qui demandent un oeil
rouge), la pupille bien ronde et capable de mettre sa vue au
point quand on passe le doigt devant. Le dos doit être
plutôt large, sans apparence de bosse, et large
à travers les épaules (beaucoup d'oiseaux
s'effilent ici en goulot de bouteille). Cela donne aux
poumons et au coeur toute la place qui leur est
nécessaire pour bien fonctionner.
On apprécie chez le coquelet son dos long en
souhaitant trouver une largeur de main, au moins, entre le
camail du cou et la racine de la queue. Ma
préférence va à un port de queue
relevé 'sauf chez certaines races
particulières), même au point de tolérer
légèrement la queue d'écureuil. On a
constaté qu'une volaille à haute queue est
généralement plus fertile.
Veillez à la finesse des os du bassin, à un
abdomen bien couvert sans aucune apparence de graisse et un
cloaque sain.
Placez l'oiseau dans une caisse à clairevoie et
frappez doucement avec une baguette les barbillons, voyez
comment il se tient bien droit sur ses jambes, avec les
orteils bien accrochés et un port de tête bien
droit. Tout cela est valable pour des oiseaux
sélectionnés pour l'accouplement du troupeau,
mais dans certains cas, il faudra leur donner plus de
latitude.
Il faut éviter chez tous les mâles un dos
étroit, de la nervosité, une
agressivité exagérée, des jarrets
faibles et une taille exagérée, trop petite ou
trop grande. Pour l'accouplement du troupeau, tous les
oiseaux doivent courir ensemble en tout temps. On
souhaiterait les voir avec les poulettes depuis l'âge
d'un jour, mais cela entraîne de trop grandes
difficultés et on tient généralement
les mâles séparément.
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