Le
tri des pigeonneaux au nid
Les plus gros et les
plus gras au moment de quitter le nid ne sont pas toujours
les meilleurs. Les bons seront peut-être parmi ceux
qui, après avoir passé la période du
sevrage, ont le mieux su défendre la chance que leur
a offert la vie.
Cest à un passage donné de la vie du
pigeonneau que vous pouvez juger lesquels ont gagné
déjà et lesquels ont perdu. Mais surtout en
cette période nappelez pas
systématiquement à votre aide pilules et
drogues. Commencez surtout à éliminer dans le
cas des jeunes criaillant au nid. Faites un sort
également à ces autres qui prennent un air
malheureux durant le sevrage, et en résumé
à tous ceux ayant ce petit quelque chose vous
permettant de dire que ça ne va pas.
Il y a une fameuse différence entre le pigeonneau en
pleine santé et celui né pour demeurer un
malheureux. En allant près des nids dans lesquels
vous entendez ce cri de misère, vous pourriez
déjà sélectionner ceux de vos jeunes
qui lutteront farouchement pour avoir leur part de graines
et ceux aussi qui nen auront jamais assez pour devenir
des forts.
Il existe deux méthodes si vous repérez des
chétifs dans les nids : supprimer, nous le disions,
ou transférer dans un autre nid avec les
précautions d'usage, auprès dun jeune de
belle venue. Mais avant de décider cette
opération, inspectez judicieusement le jeune vous
causant des soucis. Voyez lanus, la gorge, soyez
certain de ne pas vous trouver devant un cas de
trichomonose, ce qui arrive fréquemment et qui
explique la plainte que vous entendez. Si cela
apparaît chez des sujets très jeunes du nid, il
faut traiter plutôt que de songer à leur
trouver de meilleurs nourriciers. Il arrive que lun
soit en bonne santé et lautre pas.
|