Le choix des graines

On se plaint généralement du fait que la pratique de la colombiculture est onéreuse. Et ceux qui crient le plus fort en ce domaine ne font pas toujours ce qui est nécessaire pour en alléger le fardeau.

Dans le domaine de l'alimentation du pigeon, par exemple, beaucoup adoptent la solution de facilité qui consiste à acheter des mélanges tout faits. Or, le prix de ces mélanges est généralement nettement supérieur à celui qu'avec un peu d'adresse et de dérangement, il est possible à presque tout le monde de fabriquer soi-même.

Le blé, l'orge et les légumineuses (pois, féveroles) sont des graines que l'on peut se procurer directement chez le producteur à un prix qui est raisonnable. Si l'on y ajoute le maïs que l'on peut acheter chez le grossiste dans des conditions semblables, on en arrive à un mélange qui, pour ce qui concerne les graines de base, est d'un prix avantageux.

Mais il faut pouvoir en prendre une quantité provisionnelle dont l'importance est fonction de la colonie détenue. Il est nécessaire en plus, que ces graines soient de premier choix et surtout bien sèches,. Il convient également de leur assurer une conservation parfaite. Les récoltes engrangées en épis, à l'ancien système et battues après deux ou trois mois de repos sont celles qui donnent le plus de sécurité au profane. Un moyen très simple de voir si les graines sont sèches : la main ouverte doit s'y enfoncer très facilement.

Une fois les graines de provision rentrées, il convient de les placer à l'abri de l'humidité, de la poussière et des rongeurs, tout en assurant leur aération parfaite. On peut les étendre en une couche de 10 à 20 cm dans un endroit où il est permis de faire un courant d'air au meilleur moment de la journée. On les remue une ou deux fois par semaine.

Quand on possède un garde-manger convenablement aéré, la chose est grandement facilitée. Ne pas y placer une trop grande quantité de graines, de façon à pouvoir les déplacer facilement en les remuant. Ceci est très important.

A défaut d'installations convenables, mieux vaut étendre les graines à même de plancher. Si elles y prennent un peu de poussière, on pourra facilement les en débarrasser par la suite. Mais la poussière est préférable à l'humidité. Ce qu'il faut craindre par dessus tout, ce sont les déjections des rongeurs (ceux-ci doivent être systématiquement éliminés). On peut aussi laisser les graines dans un sac en jute, ouvert, en y plaçant en plein centre, une touffe de paille longue. Le système qu'il faut absolument proscrire est celui qui consiste à enfermer la nourriture dans un pot, une caisse ou un coffre. Les graines ont absolument besoin d'une bonne aération pour bien se conserver.