Les
vitamines
Les vitamines sont des
substances indispensables à la vie animale mais
agissant en quantités infimes surtout si on les
compare aux " aliments " qui jouent le rôle du
combustible faisant marcher la machine à laquelle a
souvent été comparé l'organisme vivant.
Si l'on garde cette comparaison, on pourrait rapprocher
alors les vitamines de l'huile qu'un moteur ne consomme
qu'en faibles quantités ou de l'étincelle de
la bougie, toutes choses nécessaires à sa
bonne marche.
La notion des faibles doses nécessaires est,
cependant, assez variable car, s'il faut des " gammes "
(millième de milligramme) de vitamine B2, D3 ou B12,
il faut des quantités notables de choline ou d'acides
gras non saturés (vitamine F).
La notion de " besoin " en vitamines est également
imprécise car on peut considérer le besoin
minimum, dose qui évite l'apparition des troubles et
la dose optimum au-delà de laquelle le rendement ne
peut plus être amélioré et qu'il n'y a
pas intérêt à dépasser, sauf pour
des raisons de sécurité.
En dessous des besoins minima, on obtient des troubles
d'autant plus graves que l'on s'éloigne de ces
besoins. Il y a AVITAMINOSE ou CARENCE.
ORIGINE DES CARENCES
La carence de l'organisme animal en certaines vitamines peut
avoir des causes diverses :
1) Carence d'apport : occasionnées par un
apport nul ou insuffisant dans l'alimentation ; avec
l'élevage artificiel et l'alimentation " rationnelle
" ou " équilibrée " , l'animal ne peut plus
subvenir à ses besoins par une alimentation naturelle
et variée. La carence d'apport qui est une des plus
anciennes notions garde donc, en élevage, toute sa
valeur.
2) Carence d'absorption : les affections digestives
(foie, intestin, etc ... ) peuvent entraîner une
insuffisance d'absorption des vitamines même en
présence de doses alimentaires normales et
suffisantes.
3) Carence par arrêt de synthèse : tous
les animaux ont besoin des mêmes vitamines cependant,
certaines espèces ont la faculté de
réaliser la synthèse de certaines et leurs
besoins alimentaires correspondants sont alors bien plus
faibles. Certaines vitamines sont synthétisées
dans l'intestin par les microbes qui y pullulent ; telles
sont les vitamines K, B1, H, PP et l'acide folique ; un
traitement par les antibiotiques, les sulfamides, etc...
peut modifier la flore intestinale et ralentir ou
arrêter la production de ces vitamines.
L'alimentation, jusqu'alors suffisante, peut alors devenir
insuffisante pour satisfaire aux besoins correspondants de
l'organisme et il y a alors carence.
4) Carence par accroissement des besoins : certains
états physiologiques peuvent entraîner une
augmentation des besoins : ce sont d'abord des états
naturels prévus par le calcul des rations
alimentaires qui y pourvoient : croissance, entrée en
production et imprévus, tels que l'exposition au
froid ou des maladies infectieuses ou parasitaires
aiguës et enfin toutes les " dépressions ". Tous
ces états peuvent être à l'origine de
carences souvent partielles et insuffisantes pour être
décelées et caractérisées mais
justifiant un apport vitaminique - de sécurité
- qui permet à l'organisme de mieux
réagir.
5) Autres causes de carence : il peut y avoir aussi
carence par troubles de l'utilisation de certaines
vitamines, par présence d'antivitamines (comme
l'antivitamine K existant dans certains produits
avariés), par déséquilibre vitaminique
et excès d'une vitamine.
Il faut bien savoir en outre, qu'il n'y a pas une
avitaminose guérissable par n'importe quelle vitamine
mais qu'il y a autant d'avitaminoses que de vitamines ; Il
peut cependant y avoir des avitaminoses multiples
nécessitant l'apport de plusieurs vitamines
correspondantes.
HYPERVITAMINOSES
Des doses excessives de vitamines peuvent provoquer des
accidents. Il est cependant bon de savoir qu'il faut, pour
les obtenir, dépasser les doses normales de
façon très importante. Ce n'est pas en donnant
des doses 5 à 10 fois supérieures aux doses
normales que l'on obtient des hypervitaminoses et celles-ci
ne sont donc que des accidents provoqués en
laboratoire.
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