Dans une volière j'ai arrangé des collections mixtes d'exotiques, indigènes, canaris. Comme exotiques, j'ai tenu ensemble des Diamants mandarins, Moineaux du japon, Cordon bleu (qui ne manquent jamais dans mes volières), Amaranthe, joues orange, Ventre orange, Tisserins, Ignicolores, Ministres, Veuves, etc. et j'ai obtenu les suivants résultats d'élevage.

Ignicolore

Sur l'arbrisseau, dans la partie découverte de la volière, ils ont construit leur nid caractéristique à pendule, avec des fibres et des déchets de coton, où la femelle a pondu 2 oeufs de la même dimension que ceux des Ondulées, mais de la couleur bleue caractéristique, avec de petits points brunâtres. J'ai pourvu à mettre en haut une petite toiture pour protéger le nid contre les averses d'été, mais cela n'a pas été suffisant: à la première averse, le fond des nids n'a pas tenu, et les oeufs se sont écrasés par terre; je n'ai même pas pu contrôler s'ils étaient fécondés. Après cet accident, les Ignicolores n'ont jamais entrepris la construction du nid.

Amaranthe

Dans un nid cylindrique en osier, suspendu à plomb à la paroi intérieure de la volière, ils ont fait leur nid, avec la " chambre-couveuse " dans la partie la plus intérieure; un mois environ après la construction, sont sortis du nid trois petits, dont un particulièrement beau aux rémiges blanches (malheureusement, ce petit s'est par la suite échappé). Pendant l'élevage des petits, ces oiseaux étaient très gourmands de vers de farine.

Cordon bleu

Ils ont préféré le nid de la même forme que celui choisi pour les Amaranthe, et ils m'ont donné 10 petits, en trois couvées. Comme moeurs et alimentation, cette espèce se montre très semblable à l'Amaranthe; pour cela, je veux prochainement essayer de les hybrider. Le matériel de construction préféré par les deux espèces est divers : fibres végétales, coton, effilochures de jute, feuilles sèches.

Moineau du Japon

Je n'ai obtenu que des résultats vraiment décevants de plusieurs couples gardés constamment en volière : très peu de nids.

Les mêmes couples, mis en cage, m'ont au contraire donné d'excellentes productions, trois à six petits par couvée, tous portés au sevrage.

Diamant mandarin

En volière il s'est montré très prolifique; cependant il a la mauvaise habitude de commencer la construction dans tous les nids avant de trouver celui qui lui convient; alors, pour ne pas abîmer les couvées d'autres couples, je suis convaincu que la solution idéale serait celle de destiner une volière seulement pour l'élevage des Diamants mandarins.

Dans ce cas il faut, pour éviter des bagarres, fournir la volière d'un nombre abondant de nids; si l'on désire faire l'élevage sélectif par variétés, la solution idéale est la cage séparée. J'ai obtenu en volière des Diamants mandarins huppés très beaux, dont j'ai ensuite fixé la variété par des accouplements adaptés, dans des cages séparées.

Astrild aurore

D'un couple logé depuis trois ans dans mes volières j'ai obtenu 4 pontes de 4 oeufs chacune, qui se sont pourtant avérés clairs. Puisqu'il est très difficile de reconnaître les sexes de cette espèce, je suis convaincu de posséder deux femelles. Comme nid, ils ont préféré une caissette placée à l'intérieur, assez petite, avec deux trous. La construction du nid est plutôt grossière, mais la femelle est une couveuse assidue.

Serin de Mozambique

Après 6 années d'hospitalité, sans jamais ébaucher la construction du nid, un couple m'a donné un petit. De ces oiseaux je peux seulement vous dire qu'ils préfèrent les nids boîtes et qu'ils acceptent les vers de farine. Pour le reste je ne me suis même pas aperçu qu'ils avaient un petit dans leur nid. Il est arrivé qu'après 20 jours d'absence, j'ai vu que le couple était accompagné d'un petit, évidemment à son premier vol.

Astrild à ventre orange

L'élevage de cette espèce a sans doute été le plus intéressant parce qu'il s'agit d'une espèce qui ne nidifie pas souvent en volière. A ma grande surprise, le couple que je possède s'est emparé d'un nid abandonné de Diamants mandarins, nid qui avait la particularité d'être le plus proche du vitrage séparant la partie fermée de celle découverte de la volière, et d'avoir en outre le trou d'entrée tourné latéralement vers le premier rayon de soleil. Le couple a achevé le nid avec du matériel divers assez souple et y a pondu trois oeufs.

Le jour de Pâques, un petit... vermisseau avait déjà éclos; alors j'ai presque complètement interrompu mes inspections au nid, et tout est allé très bien. Dix-huit jours après, le petit était déjà sorti, soigné avec empressement par les deux parents. La couvaison a été effectuée, le jour, par la femelle, la nuit, par tous les deux, tandis qu'après l'éclosion, c'était surtout le mâle qui avait la tâche de trouver la nourriture, notamment des vers de farine.

Voici donc mes essais positifs avec les exotiques en volière. En revanche, les tentatives avec les Diamants à longue queue et beaucoup d'autres Diamants australiens se sont avérées négatives : On sait pourtant qu'ils peuvent se reproduire en cage alors que dans la volière, avec d'autres oiseaux, ils m'ont semblé être un peu dépaysés.