Les oiseaux de cage pendant la mue

Beaucoup d’éleveurs semblent ignorer toute l’importance que joue la mue dans le comportement de la femelle ou du mâle en période d’élevage.

Cette épreuve qui est aussi pernicieuse pour les oiseaux que la croissance ou la dentition pour les jeunes enfants peut s’étaler, suivant le temps, du 15 juillet au 15 octobre et même au-delà pour les reproducteurs.

Donc, le mois de juillet doit fermer la période des couvaisons. Il ne doit plus y avoir des oiseaux en reproduction vers la fin de ce mois, ou au maximum les premiers jours d’août. Les raisons sont les suivantes : ne pas trop fatiguer les reproducteurs et éviter surtout que le début de la mue du plumage surprenne les oiseaux pendant que le sevrage des petits est en cours, ou pis encore, pendant la phase d’incubation.

Au cours de l’année, deux mues se vérifient. Une mue partielle, à peine visible, se produit au mois de mars, au début du printemps : quelques plumes sont changées, mais les rémiges et les rectrices ne se renouvellent pas.

La mue réelle survient vers la fin de l’été entre août et les premiers jours de septembre, en anticipant parfois à la fin de juillet. Par conséquent, au mois de juillet, il faut se préparer à la mue du plumage de ses oiseaux.

La mue est une période critique dans la vie des oiseaux , mais il ne faut pas en exagérer les dangers. Un sujet sain, bien nourri et bien logé, n’aura pas de difficulté à la surpasser.

L’éleveur ne doit se soucier que de donner à ses oiseaux une nourriture convenable, de les protéger contre les courants d’air et contre l’humidité et enfin d’empêcher, ce qu’on a déjà rappelé au commencement, que les oiseaux ne se trouvent encore engagés dans la reproduction.

Canaris :

La durée de la mue change selon les races et aussi d’un sujet à l’autre ; de règle elle dure un à deux mois. Pendant cette période, les canaris sont assez paresseux et souvent somnolents, particulièrement pendant les heures chaudes. Les mâles ne chantent plus.

Eviter : courants d’air, humidité, froid.

Il est donc bon de loger l’oiseau à une température tempérée.

On peut donner le bain, mais celui-ci est déconseillé les jours de pluie.

Dès le début de la mue, les oiseaux perdent l’appétit. Pour éviter l’amaigrissement possible, il est bon de donner une alimentation substantielle et stimulante.

Donc, en plus des graines habituelles, on augmentera le chènevis et le lin, on donnera de la pâtée, beaucoup de verdure, de préférence hachée ; tel que cresson qui renferme du soufre, du chou, des épinards riches en fer, du plantain, et des graines sauvages abondantes pendant la saison d’été.

Il est bon de ne point toucher l’oiseau pendant la mue, la peur pourrait arrêter la mue et compromettre l’avenir de l’oiseau.

Il est courant que l’oiseau en mue ait des fientes liquides ; afin d’éviter l’apparition de maladies, il est souhaitable de donner à l'ensemble de la colonie, un ou plusieurs compléments alimentaires capables de renforcer les défenses immunitaires des oiseaux.

En plus, il faut administrer des fruits et des intégrateurs minéraux abondants (os de seiche, sels minéraux, coquilles d’oeufs, etc).

Exotiques :

On peut appliquer aux exotiques le même régime que celui des canaris.

Pour les espèces les plus délicates, il faut s'efforcer de maintenir la température au-dessus de 20°C.

Perruches ondulées :

La perruche ondulée, différemment des autres oiseaux de cage, ne change pas de plumage à périodes fixes. Les sujets perdent et reprennent un certain nombre de plumes par des intervalles de temps plus ou moins longs et variant beaucoup d’un spécimen à l’autre, sans jamais subir une mue complète. Il n’y a donc pas de soins particuliers à leur prodiguer en la circonstance.

Chez les jeunes de l’année :

Ceux-ci ne perdent que les petites plumes du corps et alors se révèle la belle teinte. C’est pour cette raison que le plumage ne prend son éclat réel que l’année suivante lors de la 2ème mue.

Le système pour obtenir des oiseaux robustes et sains consiste à leur permettre, particulièrement pendant les premiers mois de leur vie, de voler à leur guise dans une volière.