Lutter
contre les affections respiratoires
Les
éternuements du lapin
Le lapin éternue pour un oui ou pour un non,
pourrait-on dire. Il suffit que les déjections mal
éliminées, qu'une ventilation insuffisante
provoquent des effluves d'ammoniac par exemple, pour que le
lapin ait les muqueuses irritées.
L'aliment est quelquefois trop pulvérulent. Il
convient alors de rechercher des granulés plus durs,
d'utiliser des mangeoires à fond perforé pour
que les particules fines soient éliminées, et
de distribuer une paille propre qui n'a pas
traîné sur les greniers.
Enfin, périodiquement et après le
départ de chaque bande, la cage doit être
brûlée au chalumeau pour détruire les
poils qui s'accrochent aux parois.
Quelquefois aussi, il peut s'agir d'un coryza contagieux, si
les éternuements se répètent sur un
même lapin et gagnent l'ensemble, dans une ambiance
qui paraît saine. Un sujet fortement atteint
présentant un écoulement nasal doit être
retiré de l'élevage et mis à
l'infirmerie. Si on état ne s'améliore pas, il
est préférable de l'éliminer
plutôt que de contaminer tout l'élevage.
Pour éviter cette maladie, très contagieuse,
répétons-le, la mise en quarantaine des sujets
achetés s'impose pendant une quinzaine de jours. Il
faut éviter aussi de réintégrer des
sujets apparemment guéris par des antibiotiques qui
restent porteurs de germes.
Enfin, les défenses de l'organisme sont à
renforcer par des traitements vitaminiques et, la lutte
contre les parasites est à renouveler.
L'éternuement doit être pour vous une
excellente indication : s'il se manifeste anormalement, vous
devez vous poser des questions sur les conditions d'ambiance
de votre élevage.
Contre le coryza
Même si l'éternuement paraît
constituer un élément normal du comportement
des lapins, lorsqu'il devient anormalement fréquent
et intéresse de nombreux animaux, il devient
inquiétant. Souvent il s'accompagne
d'écoulement nasal séreux quelquefois
purulent, qui souille la face interne des membres
antérieurs, car le lapin se mouche dans ses pattes.
Ces symptômes peuvent se compliquer de lésions
pulmonaires et provoquer un essoufflement et même la
mort.
Ce coryza est contagieux, mais la sensibilité de
l'organisme est prépondérante car elle est
sous la dépendance du surmenage physiologique.
Il n'existe pas de médicaments indiscutablement actif
contre le coryza. Certains antibiotiques font
disparaître temporairement les manifestations
cliniques. Le plus sage reste d'agir sur l'état
parasitaire, l'hygiène de l'habitat, les
défenses de l'organisme (apports de vitamines) et
l'élimination des sujets les plus atteints. A ce
sujet, rappelons que les reproductrices peuvent contaminer
les jeunes. C'est pourquoi une surveillance accrue est
indispensable.
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