L’observation
qualité dominante de l’éleveur

Comme les humains, les oiseaux ont leurs moeurs, leurs habitudes, leur façon de vivre, comme eux ils y sont profondément attachés et ... souffrent que des modifications ou des changements profonds y soient apportés.

Il faut tenir compte de cette psychologie des volailles et s’attacher à bien connaître le caractère de votre cheptel où - toujours comme chez les humains - les caractères sont souvent bien différents.

Certaines poules sont plus farouches que d’autres ; évitez les cris et les gestes inutiles. Elles aiment leurs habitudes ; ne modifiez pas, en période de ponte, l’aspect intérieur du poulailler. Si vous changez d’alimentation, même simplement de formule, ne le faites que méthodiquement et progressivement.

Sachez également que si le coq est querelleur avec ses semblables, il est tout dévoué à l’élément féminin du troupeau... et que là encore, analogie avec le genre humain, on a peu de pitié pour les faibles. Il vous faudra donc isoler ceux-ci ainsi que les blessés qui pourraient être l’objet de poursuites et d’attaques de la part de leurs congénères.

Un éleveur doit être avant tout un observateur et s’il est, dans tout élévage, une importante partie manuelle, celle que nécessite par exemple le nettoyage et la distribution des nourritures, il est une partie d’observation que nous jugeons, quant à nous, tout aussi importante.

Voulez-vous savoir si vos jeunes sont suffisamment chauffés ? Regardez, non pas le thermomètre mais... vos jeunes sujets. S’ils ont froid, vous allez les voir se tasser les uns contre les autres en piaillant; s’ils sont correctement chauffés, vous les verrez, par contre, éparpillés sous votre éleveuse et dormant satisfaits.

Mais il est surtout deux moments où l’éleveur doit faire preuve d’observation.

Au moment de la distribution des repas : tous les sujets étant rassemblés, il lui sera possible de déceler leur vitalité, de se faire par l’état et la couleur des crêtes, par le brillant du plumage et la netteté de la région du cloaque où les plumes s’agglutinent à la moindre trace de diarrhée, une opinon parfaite de l’état sanitaire du troupeau.

CHEZ LES LAPINS AUSSI
C’est également au moment de cette distribution de la ration que l’éleveur observateur jugera de la “forme” et de la santé de ses lapins : l’appétit étant un signe de bonne santé que ne possèdent par les sujets malades. Il ne doit y avoir aucun retardataire à la distribution matinale, après une nuit de jeûne : “tout traînard est un faible, un malade ou un candidat à la maladie”.

Au moment de la ronde du soir : ronde que ne manque pas d’accomplir chaque soir l’éleveur consciencieux, tout oiseau non perché blotti dans un coin du poulailler devenant suspect. Tout râle, toute respiratoire bruyante, doivent immédiatement faire songer au coryza et retenir l’attention particulière de l’éleveur. C’est à ce moment que, “dans le silence et l’obscurité, l’éleveur sent battre le pouls de son troupeau”.